Après avoir gentillement dégagé la jeune fille nue allongée sur mon lit à mes côtés, je prenais une douche brûlante. Le meilleure moyen pour oublier Meghan ces derniers temps est pour moi de coucher avec tout ce qui bouge... Jusqu'au lendemain matin où je culpabilise ! Je m'en voulais d'avoir coucher avec une pauvre fille innocente (ou pas !), je me sentais coupable envers Meg. On est pas censé coucher qu'avec des filles qu'on aime ? Quel bel contre-exemple que je suis ! Mais elle me manque tellement, ses cheveux, son odeur, sa voix... Everything. Elle était le tout qui rythmait ma vie, sans elle, c'est tellement vide. Quelques mois de bonheur détruit en quelques secondes d'idiotie. La voix d'Adèle sortait de la radio, me tirant de mes pensées. J'adorais tout les chansons de cette artiste. Il était temps pour moi de quitter la douche, mais Ô surprise, une jeune fille brune portant ma chemise de la veille s'approchait dangereusement de moi.

-On remet ça ?

Je la dévisageais, dégouté, avant d'éclater de rire. Je déboutonnais sa (ma) chemise afin de la récupérer. Evidemment, elle avait mal compris le geste et elle était surexitée. Je levais les yeux au ciel, retirais la chemise de la jeune fille et lui dit d'une voix totalement calme:

-Merci. Maintenant, dégages, s'il te plais.

Elle ouvrit grand la bouche, et je dû me mordre la lèvre pour ne pas hurler de rire. Elle tenta de me mettre une gifle, mais j'avais tellement l'habitude de cette réaction que, sans même réfléchir, je l'esquivais. Elle récupera sa robe et ses dessous, se rhabilla vite fait bien fait et claqua la porte en soufflant. La nostalgie me prenant, je décidais de me rendre au parc. Donc rasage, coiffage et habillage: Un jean sombre delavé avec une chemise blanche. Puis un brossage de dents rapide. Me voilà fin prêt. Ma mère me fila une légère tape sur la tête:

-Encore une nouvelle fille ? Thomas !

Je lui fis ma moue totalement Evanesque et elle sourit. Puis, j'attrappai mes clés de voitures, lui fit un bisou sur la joue et m'echappai dans ma voiture. Dans l'habitable de ma mercedes, je me sentais en sécurité. Après avoir bouclé ma ceinture, je démarrai en direction du Starbucks le plus près. Après avoir eu ma commande, un cappucino serré comme je l'aime, je repris ma voiture vers le parc. Une fois entouré de verdure, je m'avançais, sans espoir ni envie, dans le parc. Une chose est sur, ce soir, j'allais devoir trouver une nouvelle fille avec qui coucher pour oublier tout ces... Oh ! Meghan. Oui, la seule, l'unique, la parfaite, la magnifique fille dont je suis fou amoureux, était non loin, et seule pour une fois. Habituellement, depuis qu'elle est avec son nouveau petit ami, elle est toujours fourré avec lui, si bien qu'a chaque fois que je tente une approche subtil, je dois aussi éviter un coup de poing de son petit ami. Donc, aujourd'hui, c'est la bonne. Elle est de dos, ne me voit pas. Elle reconnaîtra sans doute mon odeur, mais ce n'est pas grave. J'attrape doucement son poignet, me penche vrs son oreille et murmure:

-Meghan. Tu vas bien ? Tu m'as manquée, tu sais ?

La revoir faisait autant de mal que de bien: Elle était en bonne santé, après tout, elle aurait pu tomber malade ? A cette pensée, je me sentais ridicule. Elle avait l'air heureuse car elle avait fait son footing ce matin là. Sinon, elle reste déprimée au fond de son lit. Peut être était-elle plus heureuse avec son nouveau copain qu'avec moi ?! Non, impossible. Meghan et moi, c'est pour la vie. C'est La Femme de ma vie, alors pourquoi m'inquièter ? Je ne peux pas m'en empêcher. Elle est belle. Bien trop belle, avec ses longs cheveux bruns légèrement ondulés, sa taille fine et son leger sourire. Parfaite, à mes yeux. Mais elle n'est plus mienne. Non, elle est celle d'un autre, d'un inconnu, en quelque sorte, à mes yeux. Devrais-je devenir ami avec ce garçon ? Non, même en essayant très fort, ça me serait impossible. Me voilà donc seul. Encore. Désespérant.

Comment je savais qu'elle serait ici ? Je la connais bien. Presque mieux que moi. Non, sans rire, elle vient toujours là le samedi matin, après un footing. Elle aime bien cet endroit. Moi aussi. Je me sens bien ici, je n'ai peur de rien, ni de personne. Et puis, faire son footing, c'est un rituel, elle aime faire attention à son corps, si bien qu'elle fait beaucoup de sport. Je crois que c'est l'une des raisons pour laquelle je l'aime. Oui, surement. Mais par contre, n'essayer jamais de faire un footing avec elle. C'est une flèche ! Une fois qu'elle s'est étirée et qu'elle dit qu'on y va, on y va, et vite ! J'ai essayé une fois et je me suis dit: Plus jamais. J'aime le sport, je fais du basket, du foot, et beaucoup de tennis et de natation, mais ça, c'est une torture ! Je crois que ce souvenir la fait encore rire. Moi, dans le parc, essouflé et rouge comme toi, alors qu'elle me regardait avec un sourire, tentant de ne pas rire. Je me souviens encore de son baiser après cette scène. Et la nostalgie ne revint comme un boomerang, seul sa douce voix me sortit de mes pensées. Je plaquais un sourire sur mon visage et l'écoutait.

- Thomas ! Quelle surprise !

Elle aussi avait un sourire, moins vrai que le mien, un peu crispé, timide... Serait-elle gênée de ma présence ? Peut être était-elle partie courir avec son nouveau petit ami, et il allait arriver d'ici peu ? Non, je ne crois pas. Elle aimait bien courir en solitaire, et j'avais dû jouer de tout mes charmes pour l'accompagner.

- Je suis passé devant le parc et je n'ai pas resisté à l'envie de me garrer pour venir faire un tour. Et j'ai bien fait... Tu es là.

Je prennais sa main et avançais d'un pas vers elle. Surêment va-t-elle la retirer aussi vite que je l'ai prise, et se vexer, mais tant pis. Ce leger contact a suffit pour me rendre heureux, et je passerais une bonne journée. Nostalgique, mais une bonne journée.

Pourquoi sortir une phrase pareille ? Elle aime le romantisme, elle aime se sentir aimer. Il n'y a qu'a elle que je sors le grand jeu. Habituellement, mon physique fait tomber toutes les filles amoureuses de moi. Mais pour Meghan, c'était plus profond. Elle est allée chercher le vrai moi. Plus que le charmeur sur demande, non, elle a tout changé en moi. Et rien qu'avec deux verres dans le nez, j'ai réussi à tout gacher. Je savais qu'il était trop tard, dès lors. J'ai tenté de lui cacher, mais ici, on est à L.A, tout se dit, tout se sait... A mon plus grand regret ! Revenons en à la phrase. Grâce à trois petits mots, je tentais de lui rapeller tout ce qu'on avait vécu. Nos bons moments. Incalculable, pour tout dire. Je soupirais intérieurement. Elle était si belle. J'avais envie de l'embrasser.

Quand je voyais ma situation, je continuais à me comparer à ma petite soeur, Olivia, 16 ans, et déjà deux ans de bonheur avec son chéri. Elle avait déjà prévu son futur mariage, et elle avait eu sa première fois avec lui. Elle l'aimait plus que tout, n'avait jamais connu un autre garçon que lui, et elle était plus qu'heureuse. Moi, je n'avais pas cette chance. Tout du moins, je l'ai laissé passer. Et aujourd'hui, je m'en mordais les doigts...

- Tu devrais éviter ce genre de phrase

Je ne voulais pas le reconnaitre, mais j'étais un peu blessé. Elle avait l'air gêné, et je commançais à regretter d'être venu. Mais je me reprennais, et tendrement, de disais:

- Meghan, écoutes, je m'en veux. Vraiment. J'ai jamais été amoureux et pour la première fois, rien qu'en étant avec toi, j'ai compris ce qu'était ce sentiment. Et j'ai totalement merdé en embrassant cette blondasse. J'aurais jamais dû faire ça, et j'ai aucune excuse. Je sais qu'il y a quelqu'un autre avec toi maintenant. Et tu peux pas savoir combien ça me fait mal de le voir t'embrasser, te prendre la main. Je donnerais tout pour qu'on soit à nouveau ensemble, et que tu me pardonnes. Et je sais que j'ai un tout, tout petit espoir que ça arrive. Par ce que je sais que tu m'aimes encore. Et que tu m'aimeras encore longtemps. Donc, je ne peux pas éviter ce genre de phrases...

Je posais doucement ma main sur sa joue. Peu avant, elle avait retiré sa main de la mienne, après avoir retirer une poussière imaginaire de son épaule. J'eu un demi sourire lorsqu'elle fit ceci. Parce qu'elle ne voulait pas me blesser. Ca je le savait. Je ne savais pas à quoi m'attendre après mes paroles. De la colère ? De la tristesse ? De la mélancolie ? Peut être rien à quoi je m'attend. Parce que Meghan, quoiqu'elle fasse, elle me surprend toujours.